La conscience des mots amène à la conscience de soi : à se connaître, à se reconnaître.

Le propre des hommes passionnés est de ne pas croire un seul mot de ce que l'on écrit sur les passions.

Michel-Ange ne s'est pas mis à peindre parce qu'il avait toutes ces figures dans la tête. Seulement il se mit à peindre, et les figures se montrèrent.

Il est bien vrai que nous devons penser au bonheur d'autrui ; mais on ne dit pas assez que ce que nous pouvons faire de mieux pour ceux qui nous aiment, c'est encore d'être heureux.

Aimer, c'est préférer un autre à soi-même.

Il n'est pas de sentences, de maximes, d'aphorismes, dont on ne puisse écrire la contrepartie.

Il n'y a réellement ni beau style, ni beau dessin, ni belle couleur : il n'y a qu'une seule beauté, celle de la vérité qui se révèle.

Toute forme d'art est une tentative pour rationaliser un conflit d'émotions dans l'esprit de l'artiste.

Les économistes ont raison, disait un homme de Bourse : le capital est du travail accumulé. Seulement, comme on ne peut pas tout faire, ce sont les uns qui travaillent et les autres qui accumulent.

Il faut écouter les vieillards : il y a toujours dans ce qu'ils disent un peu de vérité. Mais il ne faut pas leur obéir, car ils ont perdu ce qui faisait leur force : la jeunesse.